Biodynamistes, tous anthroposophes?
Si vous passez un peu de temps sur X ( anciennement twitter), vous pouvez tomber sur un réseau de débunkers qui donne beaucoup pour alerter sur les méfaits de l’anthroposophie. Ils se battent tous les jours contre l’obscurantisme, quitte à subir de fortes pressions, du harcèlement, voire, se mettre en danger. Certains d’entre eux se plaisent à énumérer les croyances les plus folles du fondateur de l’antroposophie : Rudolf Steiner. Ils font souvent cela avec beaucoup d’humour, et cette méthode est nécessaire et efficace pour palier aux mensonges de l’anthroposophie et démontrer au grand public qu’il ne s’agit pas d’une philosophie, et encore moins d’une science ( comme s’acharnent à le répéter les défenseurs de cette dérive sectaire ). Cependant, je constate également qu’une question reste en suspens dans cette affaire : » quid des personnes qui pratiquent la biodynamie? Sont elles réellement au courant des inepties de Steiner? Y adhèrent-elles vraiment? Cachent-elles leurs croyances aux yeux du public et des consommateurs? Ou sont-elles labellisées chez Demeter par simple appât du gain?
Après avoir passé 10 ans dans ce milieu et ayant pratiqué la biodynamie de manière intensive chez bon nombre de vignerons certifiés, je ne prétends toujours pas répondre à ces questions, car je ne suis pas dans la tête de ces personnes. Mais ayant connu personnellement plusieurs d’entre eux, je souhaite apporter un éclairage ici, grâce à mon expérience personnelle. Je tiens à préciser également que je vais me concentrer uniquement sur les vignerons, car c’est l’immense majorité des agriculteurs que j’ai rencontré en biodynamie.
Avant toute chose, je veux exprimer un fort regret, voire une amertume. Je vois, presque quotidiennement, des articles de presse faisant la promotion de la biodynamie avec une immense complaisance ou bien une ignorance crasse. A l’heure où des voix s’élèvent pour prévenir des dangers de l’anthroposophie, des journalistes paresseux ou peu scrupuleux continuent sans vergogne à diffuser le prosélytisme d’une des sectes les plus puissantes du monde.
Mais commençons par le commencement :
Comment un vigneron en arrive-t’il à se convertir à la biodynamie?
Les vignerons en agriculture bio et biodynamiques fonctionnent en réseau, pour une large majorité d’entre eux. Ils se connaissent, d’une région à l’autre, s’organisent parfois, en réseaux locaux, voire en collectifs. C’est finalement un petit univers, où tout le monde connait tout le monde et où une entraide solide forge les liens. Il va sans dire, que des conseils pratiques sont diffusés largement, ce qui est une bonne chose, sur la forme, mais peut parfois devenir délétère.
Le discours officiel et récurrent des défenseurs de la biodynamie, c’est la prétention que cette dernière est « plus bio que bio ». Si en effet, les doses de soufre et de cuivre tolérées par le cahier des charges Demeter sont moindres que pour le label « Ecocert » par exemple, il n’en reste pas moins que les pratiques magico religieuses imaginées par Steinern’apportent rien, tant en terme d’environnement qu’en terme de productivité. Cependant, si un vigneron bio est pour la plupart du temps engagé pour des pratiques plus saines en vue de la protection de la biodiversité et de la santé publique, la jolie vitrine de la biodynamie sera pour lui extrêmement attrayante, sans parler des avantages financiers qu’elle représente.
Les vignerons en agriculture biologique se voient nécessairement confrontés aux idées des vignerons biodynamistes. Il faut savoir que les biodynamistes savent très bien argumenter pour « vendre » leurs pratiques. Ainsi, les vignerons bios seront encouragés à tester les bouses de cornes dynamisées, le calendrier lunaire ect… Puis, ils pourront, à l’aide des biodynamistes, constater des résultats biaisés. A titre d’exemple, la silice de corne est l’un des traitements principaux en biodynamie. On enterre des cornes remplies de quartz broyé pendant 6 mois, on utilise cette préparation en la mélangeant dans l’eau et on épand ça sur les cultures à raison de 4g par hectare. Il va sans dire que les résultats d’un tel traitements n’ont pas été éprouvés, mais au contraire, ils sont réfutés par la communauté scientifique. Cependant, lorsqu’on use d’une telle pratique auprès de biodynamistes convaincus, ces derniers auront tous le même discours : les résultats sont visibles, les feuilles sont plus vertes et sont joliment dressées vers le ciel. Les biais cognitifs se mettent en marche, et le vigneron voit son incrédulité s’amoindrir tandis qu’il « constate » un phénomène qui n’existe que dans ça tête.
Les graines de la dissonance sont donc semées. Ils pourront rester comme ça pendant des années, à ajouter une pratique après l’autre en restant confrontés aux discours pseudo scientifiques de leurs confrères biodynamistes, et à un certain degré, dans une mesure extrêmement fine, sera distillée subtilement une petite part de mysticisme. Je parle ici, de choses auxquelles j’ai été moi-même confrontée et dont j’ai pu être témoin.
Alors, finalement, pourquoi se contenter des pratiques sans adhérer au label, qui apportera à leur vin un certain prestige, une meilleure visibilité? Les bouteilles se vendront mieux et plus chères avec une certification en biodynamie.
Pour conclure, il existe bel et bien des vignerons qui se convertissent par réel conviction religieuse. Ils sont nés dans des familles anthroposophes ou bien on lu et se sont laissés berner par inepties de Steiner, et bien souvent, dans ce cas ci, ces deux éléments s’entremêlent. Mais ils ne constituent qu’une minorité des nouveaux convertis, laissant place à une large majorité de biodynamistes à la base non croyants qui se sont laissés happer par les promesses de la biodynamie.
La pratique : terrain glissant vers un système de croyance
Afin de d’obtenir la labellisation, les agriculteurs doivent respecter les cahiers des charges biodynamiques, il en existe plusieurs, mais le principal, reste le cahier des charges Demeter. dans celui-ci, les références aux conférences de Rudolf Steiner sont légion. Je parle ici, des « cours aux agriculteurs », série de conférences données par Rudolf Steiner en 1924. Les pratiques infondées restent inchangées depuis 100 ans. Monsieur Steiner n’avait ni connaissances théoriques ni expérience dans l’agriculture. Seule sa prétention à lire les mémoires Akashiques par la méditation constitue le fondement de ce qu’est la biodynamie aujourd’hui. Adhérer à la biodynamie, c’est croire aveuglément aux intuitions d’un homme et s’imposer sans recul des pratiques magico religieuses, et parfois sans même se rendre compte qu’il s’agit de croyances mystiques. dès l’introduction du cahier des charges Demeter, l’agriculteur est confronté à des affirmations comme celles-ci ( p.8 et 9 cdc Demeter 2023 ) :
« Dans les processus de vie, de nombreuses forces, variées, qui ne proviennent pas uniquement d’interactions matérielles, travaillent collectivement. Toutes les mesures agricoles se basent sur l’activation des processus qui accroissent et stimulent ces liens naturels. »
« L’ensemble des connaissances spécifiques qui constitue le socle de l’agriculture biodynamique, dans la mesure où ces connaissances vont au-delà de l’expérience pratique et scientifique, provient du « Cours aux Agriculteurs » de Rudolf Steiner qui date de 1924, et du contexte spirituel de l’anthroposophie dans lequel s’est inscrite cette conférence. »
» Le travail en biodynamie exige que l’on se sente fortement relié à l’essence de la méthode biodynamique, à ses principes et à ses buts. A cet effet, il est nécessaire de pénétrer les processus naturels, en utilisant l’observation, le processus de pensée et la perception. «
« Toutes les mesures utilisées sur un domaine, selon la méthode biodynamique, doivent être évaluées
« selon les principes holistiques. Dans un ensemble vivant, ce n’est pas seulement l’équilibre de la matière qui est d’une importance prédominante, mais aussi (Rudolf Steiner y fait expressément mention dans le Cours aux agriculteurs) le fait de compenser les « abus d’exploitation des forces ». L’attention particulière portée aux détails de la production, du stockage et de l’usage des préparations biodynamique est d’une importance majeure. Les connaissances de la science spirituelle indiquent que les composants d’origine minérale, végétale et animale peuvent être métamorphosés sous les effets d’influences cosmiques/terrestres durant le cours de l’année et se transformer en préparations biodynamique dotées de forces. »
Lorsque Rudolf Steiner, et par extension les fondateurs du label Demeter parlent de « forces », ils font référence aux forces invisibles, cosmiques et éthériques. Il en va de même pour l’idée de « perception ». A noter également qu’il est question de spiritualité anthroposophique. Il est difficile, dans ces conditions, d’affirmer qu’on peut être en biodynamie sans embrasser des croyances mystiques, à moins de faire preuve d’une grande mauvaise foi. Ainsi, dès le début de sa conversion, l’agriculteur est impliqué dans les croyances liées à l’anthroposophie.
En pratique, il devra, pour répondre aux exigences du label, appliquer les traitements, qui ne sont rien d’autre que des potions magiques. Il devra, par exemple, enterrer des cornes de vaches remplies de bouses à la période hivernale afin qu’elles se chargent des énergies cosmiques enfouies dans les sols à ce moment de l’année. Puis, il devra les déterrer et les diluer à dose infinitésimale en créant des vortex afin que l’eau puisse conserver une mémoire de ce « principe actif » ( la fameuse dynamisation ), avant de la pulvériser dans ses champs et d’observer des résultats imaginaires. Comment peut-on avoir de telles pratiques sans s’auto persuader qu’elles sont justifiées? Comment peut-on s’auto persuader de ça sans adhérer malgré soi à une forme de pensée magique?
Vient également le calendrier lunaire, l’un des piliers de la biodynamie. Outre la pseudo science, encore trop répandue, consistant à croire que la Lune a une influence sur les cultures, on peut y lire que les mouvements des astres de notre système solaire constituent un paramètre incontournable pour une bonne pratique de l’agriculture. Ainsi, le calendrier propose un programme, jour après jour, que le bon biodynamiste devra suivre en dépit des contraintes que cela engendre. Certain d’entre eux se conforment coûte que coûte à ce programme, plutôt qu’à des urgences plus pragmatiques, comme la météo, par exemple.
Alors, oui, en effet, c’est lunaire!
De plus, entrer en biodynamie, c’est être validé par ses pairs. Les vignerons pratiquent une sorte d’entre soi, rejetant avec véhémence les agriculteurs en conventionnel. Ils diabolisent celles et ceux qui ne sont pas de leur bord et tombent dans un élitisme duquel il est difficile de se défaire. Ils seront également incités à lire Steiner, en commençant par « philosophie de la liberté », qui comme l’a ditGrégoire Perra, est un ouvrage qui « fracasse la pensée ».
A force de pratiques comme celles-ci, l’agriculteur en biodynamie, n’a d’autre choix que de s’auto persuader, voire s’auto endoctriner pour pouvoir continuer à appliquer sans esprit critique, les préceptes de Steiner.
Derrière la vitrine
Les croyances et pratiques évoquées plus haut ne sont que la vitrine de ce qu’est réellement la biodynamie imaginée par Steiner. Il a diffusé des croyances bien plus invraissemblables qui doivent d’être mises en lumière pour que le public réalise l’étendue de la folie de cet homme. S’il est impossible de résumer sa vision entière du monde qui nous entoure, concernant l’agriculture, je peux livrer quelques exemples ici :
Rudolf Steiner affirmait que le monde est régit par des forces du mal ( Lucifer, Arhiman et Soradt ).Arhiman est le démon du matérialisme. On est sous son influence lorsqu’on s’intéresse de trop près à la science ou que l’on utilise des machines. L’agriculteur sera ainsi incité à se débarasser au maximum de toute mécanisation ( tracteurs, motoculteurs ect…)
Mars, Vénus et Jupiter transmettent leurs forces à la Terre, notamment en hiver.
Il existe des créature dans le monde invisible qui doivent être « appelées » au travers de différentes pratiques, pour aider les cultures à pousser sainement et vivement. Ainsi, les agriculteurs devront utiliser les préparations biodynamiques pour invoquer tour à tour sylphes, ondines, salamandres et autres gnomes.
Les corps ethériques des plantes peuvent être perçus grâce à la méditation.
Les orties sont urticantes parce qu’elles viennent de mars.
Une danse sacrée, appelée « eurythmie » peut être pratiquée pour aider les plantes à pousser ou pour donner meilleurs goût aux fruits.
S’il est aisé de supposer que la plupart des biodynamistes adhèrent au devant de la vitrine, il devient plus compliqué de savoir s’ils croient réellement à la face cachée de la biodynamie. Et cela, même quand on les fréquente! il faut d’abord mettre l’accent sur le fait que tous ne fonctionnent pas de la même manière, il n’y a pas de réel homogénéité dans ce groupe de personnes. Les degrés d’adhésion sont variés.
Dans une très large majorité, ils cachent leurs croyances, y compris les plus « assumables ». En dehors de la pseudo science inhérente aux doses homéopathiques employées, et à l’influence de la lune, ils ne parlent que très rarement des réels enjeux de la biodynamie. Il me semble même, que certains ne sont pas au courant que des gnomes vivent dans leur compost. Lorsqu’on cherche à les interroger sur ce type de sujets, ils peuvent aller jusqu’à prétendre que Steiner n’a jamais eu ce genre de propos. Ils se plaisent à expliquer que seuls certains vignerons un peu dingues croient se genre de choses, mais que la biodynamie en elle-même est très cartésienne. A titre d’exemple, j’ai rencontré un biodynamiste qui m’affirmait être très éloigné du mysticisme, en particulier celui qui consiste à dire que les planètes agissent sur les sols terrestres. Bien plus tard, j’ai découvert que ce monsieur publiait des ouvrages expliquant comment entrer en contact avec les esprits des plantes.
La loi du silence, dans cet univers est extrêmement respectée. Il s’agit d’une stratégie de Steiner lui même, qui rappelait dans plusieurs de ses conférences et ouvrages que l’anthroposophie doit avancer masquée. Et cette stratégie est très efficace! Si le grand public savait quelles inepties motivent les biodynamistes, il réaliserait qu’il s’agit là d’une dérive sectaire, et non d’une agriculture super écolo!
» Mais le succès de notre entreprise est lié à une condition qui a été soulignée avec rigueur et répétée à maints reprises, à savoir que le contenu de notre cours reste pour le moment la propriété spirituelle des cultivateurs de fait qui composent ce cercle. En effet, il y avait également là des personnes que l’agriculture intéressait mais qui, n’étant pas des professionnels, n’ont pas pu être admises dans le cercle ; à ces personnes, il a été explicitement enjoint de ne pas retomber dans la vieille habitude anthroposophique d’aller tout de suite raconter à n’importe qui tout ce qu’on vient d’entendre ; car les indications donnée ne peuvent être mises en pratique de façon significative que si le contenu de ce cours reste d’abord dans le cercle des hommes de métier, des agriculteurs qui en feront l’essai. »
Rudolf Steiner, introduction du « cours aux agriculteurs » p.8 éditions « Triades »
biodynamie et anthroposophie
Lorsque je cherchais à en savoir plus, je posais tout un tas de questions à mes différents patrons. Je déclenchais sans m’en rendre compte, énormément de méfiance. Cependant, j’ai rencontré parmi eux, des vignerons relativement « bavards » qui, d’un ton hésitant m’ont parlé des êtres élémentaires, des vaches reliées au cosmos par leurs cornes et autres fantaisies de ce genre. Mais, lorsqu’on semble émettre un doute ou même un vague amusement face à de telles affirmations, ils prennent immédiatement du recul, entrent dans une position d’apparence raisonnable en affirmant que ce sont des croyances appartenant aux plus « dingues » des biodynamistes. Lorsqu’ils adoptent de tels comportement, non seulement ils cherchent à garder leur crédibilité et en plus, ils cachent les croyances fondamentales qui constituent l’anthroposophie. la réputation du Maître est sauve et par conséquent, celle de la secte aussi.
Car au public, on présente l’anthroposophie comme une philosophie et jamais comme un système de croyance, les anthroposophes siégeant dans les plus hautes sphères du Goethéanum tiennent beaucoup à entretenir cette confusion. Bien souvent, ils mettent en avant les préceptes du livre » La philosophie de la liberté » de Rudolf Steiner en omettant de parler des autres « oeuvres » de Rudolf Steiner comme « Chroniques de l’Akasha » ( dans lequel il nous parle de nos ancêtres les Atlantes ) ou « les être élémentaires » (relatant l’existence des gnomes, sylphes, ondines et salamandres).
Pour en revenir aux agriculteurs en biodynamie, la question demeure toujours en suspens : « Sont-ils à proprement parler anthroposophes? ». Difficile à dire, et on peut raisonnablement considérer qu’il s’agit de cas par cas. Et pour répondre à cette question, il faut d’abord se demander ce qu’est un anthroposophe. Question également épineuse! Il existe plusieurs cases à cocher :
· On peut devenir officiellement membre en adhérant à la société anthroposophique qui est une association.
· En adhérant à des croyances, plus ou moins grandes ( de l’influence de la Lune jusqu’à l’existence d’un Christ cosmique incarné dans le soleil )
· En consommant les produits issus de l’agriculture biodynamique, les cosmétiques Weleda.
· En participant (activement ou non ) aux émanations de l’anthroposophie : compte en banque à la Nef, enfants scolarisés en écoles Steiner Waldorf, en consultant des médecins anthroposophes
· En choisissant une carrière dans l’une ou l’autre de ses émanations.
Ainsi, on est en droit de considérer que les agriculteurs en biodynamie sont tous anthroposophes.
dissimulation et conclusion
Finalement, il est possible de savoir si oui ou non, les agriculteurs en biodynamie sont anthroposophes, en ayant un regard extérieur et éclairé sur ce qu’est ce mouvement. Ce mouvement se cache, dissimule, c’est un obscurantisme. La plupart d’entre eux peuvent avoir la plus grande foi du monde en affirmant qu’ils ne sont pas anthroposophes, tout simplement parce qu’ils ne le savent pas eux même! L’art du secret se pratique entre gens du métier. J’étais moi même assez reconnue dans ce domaine, j’ai travaillé pour des maisons parmi les plus prestigieuses, j’étais préparatrice pour un domaine viticole mondialement reconnu, j’ai intégré des entreprises de grande envergure. Mais je n’avais aucune idée que j’étais moi même anthroposophe! Et pourtant, j’aurais aimé savoir que j’avais ce statut, à l’époque! Aujourd’hui encore, même avec du recul et une vision plus cartésienne et globale de tout ça, il m’arrive parfois de me poser cette question.
Selon Grégoire Perra : » L’agriculture biodynamique se diffuse beaucoup à travers des agriculteurs qui n’ont pas une connaissance claire de la doctrine anthroposophique sous-jacente. Ceci n’est pas une anomalie, mais le mode de diffusion même de l’Anthroposophie, qui ne cherche pas à opérer des conversions conscientes, comme dans les religions traditionnelles, mais des « glissements » vers ses croyances, à travers ses pratiques et ses modes de vie. On devient la plupart du temps anthroposophe sans le savoir. C’est pourquoi beaucoup d’anthroposophes déclarent sincèrement ne pas l’être. » Blog de médiapart du 10 mai 2020 (article ici)
Ainsi, il est plus que nécessaire d’alerter un public, le plus large possible, notamment concernant les croyances les plus secrètes de l’anthroposophie. A mon sens, chaque personne intéressée par cette « philosophie », devrait lire les oeuvres de Steiner pour avoir une meilleure connaissance de ce qu’il a voulu diffuser.
L’anthroposophie est malhonnête par essence et fait des ravages de plus en plus grands dans une société emprunte de doutes et de peurs. Elle se déguise en association bienveillante, surfant sur la vague écologiste et humaniste. Elle s’élève en UNIQUE résistante face aux industries pétro chimiques polluantes et désatreuses. Elle séduit des parents, soucieux du bien être et de la liberté de leurs enfants pour mieux endoctriner les élèves des écoles Steiner. Elle propose des « alternatives » délétères à la médecine traditionnelle en laissant croire que des médicaments à base de gui peuvent se substituer à la chimiothérapie dans le traitement du cancer. Elle ment, elle endoctrine insidieusement! Elle avance masquée, c’est sa force! Il faut que chaque personne consciente du problème fasse tomber le masque.
A bon entendeur!
Après plusieurs années d’errance dans le monde de la biodynamie, j’ai déconstruit mes croyances, grâce à la communauté sceptique, notamment JB Meybeck, Grégoire Perra etCyril Gambari. J’alerte aujourd’hui sur l’endoctrinement à l’anthroposophie dans ce milieu grâce au magazine «Pensée Magique” et à mon compte twitter @camilbiodynamite.
Certaines personnes m’ont également permis de publier des articles sur leurs sites, comme Kalou, sur son sitehttps://skepticsinthepub.ch/ ainsi que Valéry Rasplus sur le site agrigenre.hypotheses.org
Ce dernier a été très bénéfique car mon article « Biodynamistes, tous anthroposophes?” vient tout juste d’être référencé sur le site de l’ONU. La version originale est disponible ici : https://agrigenre.hypotheses.org/19406
Camille B pour Agrigenre et Pensée Magique.
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